L’encre de seiche

J’ai découvert à Venise, il y a plus de vingt ans, les spaghettis à l’encre de seiche. J’ai aimé ce goût, cette texture mais aussi cette couleur inhabituelle pour un plat…

J’ai saisi, depuis, toutes les occasions pour préparer les spécialités traditionnelles à l’encre ou pour en créer de nouvelles. Cet ingrédient, essentiellement méditerranéen, est utilisé même dans mon pays d’origine, le Liban, pour un plat de seiche servi froid en mezzé. En voulant consigner sur papier quelques recettes, j’ai compris l’évidence d’un livre sur le sujet : on écrit (et dessine) avec l’encre bien plus naturellement qu’on ne cuisine. Ma rencontre avec Zeina, magicienne de l’encre, a confirmé la nécessité de transcrire et de décrire la manière de l’accommoder et de la déguster. La boucle est ainsi bouclée. Il ne reste plus qu’à suivre l’encre noire de seiche dans ses savoureuses aventures, dessinées et cuisinées.